*Nom(s) : Karn (famille) Valenza
*Prénom(s) : Ixidor
*Age : 156 ans
*Sexe : Masculin
*Race : Fée
*Classe : Mage, ancien prêtre
*Culte : neutre, religion immanente
*Physique : Une barbiche noire de jais, affinant un visage ovale, marqué par le temps et les épreuves, qu'elles furent sous forme d'acier rutilant, de froid mordant ou de bises ardentes et sableuses, de clairs et envoûtant yeux bleus, aux iris pourtant du noir le plus profond, paraissant du visage couvert de longs cheveux aussi intensement sombre que la barbe, tombant jusqu'à la machoire. Un corps charpenté, le torse apparent sous une veste au bleu sombre, laissant battre des ailes d'une soixante-dizaine de centimètres de diamètre, et paraître des bras dénudés, les avant-bras seuls couverts de bracelets de cuir clouté de leur moitié aux poignets de la main ferme et agile brandissant l'artefact sans laisser paraître l'effort. La chemise s'échève alors que des pantalons déjà couvrent les jambes, d'un cuir tendant du marron foncé au noir, maintenu par une fine ceinture sertie de prises où pendent des bourses, une dizaine, petites, et la gaine seule, pas un fourreau, de cuir également, mais plus particulier, chatoyant, et étrange au contact. Gracile, ne dépassant guère le mètre quatre-vingt, les mouvements sont facilités et leurs tumultes étouffés par des bottes simples, ne montant pas aux mollets, couverts par les pantalons, d'un vert d'olive tout de même sombre, ainsi que l'apparence en elle-même, couvrant de mystère une âme bien plus qu'un corps.
*Caractère : Oh, que dire, de l'homme de l'ancien temps, ou l'entité actuelle, être changeant, lunatique, appliqué en ses arts, mais ne faisant que peu de cas du reste, n'aimant guère l'injustice, ce n'est que confronté à celle-ci que son flegme s'efface, son attention s'accroît, de même que sa maîtrise de l'environnement prend le pas à l'instar de celle de sa personne, déjà trop tourmentée, dès lors tourmentatrice, folle, ainsi que ce regard toisant irréellement la source de sa furie. S'il n'a fait couler à proprement parler de sang que très rarement, les meurtres qu'il commit en usant de ses pouvoirs ont d'autant plus perverti sa personnalité, et certaines de ses notions, celles de la vie et de la mort en particulier. Non amoral, l'être dispose de ses sens propres, bien qu'il demeure dans un schéma comportemental en société, enfin outre ses absences, banal, le rendant banal, tant qu'il ne descelle ses lèvres pour laisser paraître son excentricité. Depuis longtemps éloigné des preceptes de la transcendance des deux cultes majeurs sur ces terres, il ne les considère pour autant avec haine, suivant ses propres principes, il ne reserve de toute façon celle-ci qu'à ses ennemis, déclinés physiquement, si son intelligence lui permet de relever les insultes et l'intrigue, ce n'est point par celles-ci qu'il déclinera ses ennemis. L'esprit perverti schizophrène, il peut parfois apparaître étrange et absent à autrui, son arrivée sur le continent étant récente, cela ne lui a encore attiré de problèmes, mais qui sait, même s'il est loin d'être bête, et rapide lorsque mis en situation, ce qui peut arriver à un magicien de la sorte en de telles contrées...
*Histoire : "Oh Thyrn, tu crois que c'est une bonne idée, le flux entêtant des vagues me donne du vague à l'âme, ce paysage si noir... mais si cela est ce que tu veux, mon amour, alors que commence mon journal, par le tout commencement, comme tu aimais que je te le dise... Qui suis-je? Un bâtard, l'un de êtres issus du droit de cuissage si fameux par là-bas, coutume du Sud, répandue avec les invasions dans nos vallées fraîches mais verdies par l'humidité de Noddle, du Nord aux forêts s'étalant aux pieds des monts blancs. S'il est dit que les Hommes ont des vices, les fées ont leur part, aussi vins-je de cette abominable loi, qui tira à ma mère sa vertu, et la vie à son mari par la suite. Ma mère demeura seule, ça oui, mais pas longtemps, recueillie par mon géniteur, seigneur Jedus Karn, en son château, enfin tolérée aussi bien qu'une servante, elle y fut cachée ainsi, jusqu'à ce je n'ai plus besoin de tirer le lait de sa poitrine, alors servie à la société fangieuse lorsqu'elle fut congédiée, mais que je demeurais auprès de mon père. Oh, non qu'on me l'apprit, tout du long, élevé par ce seigneur sans enfant et son épouse ingénue, je n'en sus rien, je grandissais, officiellement de sang royal, dit progéniture de cette frêle et stérile créature qui m'accordait toujours ce regard que je mis longtemps à retrouver. En ce temps, la noblesse encore estimée, ou crainte, c'est selon, se distiguait par ses soldats et mages, aussi fusse parmi ces derniers que me plaça mon père, enorgueillit par le prestige de sa maison, j'étais assez intelligent, à croire que cela servait en ces temps si reculés... En ma modeste cité semie-forestière, j'apprenais l'illusion, si un humain lisait cela, peut-être ne comprendrait-il pas, mon affinité raciale, celui-ci trop habitué à utiliser la magie, faute de ne pas être part de la magie ainsi que moi, et ceux de notre sorte, mon amour. De même que toutes les coutumes, les religions s'étendaient, jusqu'à notre île, et il ne me fallait longtemps pour me joindre au concert de dévots chantant les louanges de Yam, la repression vis à vis de... hm, Baal si je ne m'abuse étant pareille à celle du continent. Certains pourraient faire du mauvais esprit, disant que mes compétences en illusion m'étaient fort utiles dans ce domaine, qui me porta à prêtre d'une de ces chapelles typiques de nos terres "barbares", avant que de surcroit je ne devienne Archimage de la cité, peu impressionant pour une cité tout de même modeste, mais grisant, tout de même, plus encore pour le pater, observant de son domaine l'enfant illégitime faisant de cette gloire l'auréolant à chacune des receptions qu'il donnait, mais auxquelles je n'assistais pas, car un fléau était porté par le Sud, affreux, face auquel mon coeur de jeune fée de 34 ans ne put rester de pierre: la misère, non pas celle des simples pauvres, que je frôlais jusque là sans un regard dans les ruelles, mais les cadavres, faméliques, brisés par les guerres trop proches. Oui, cela ne plut à mon père, arracha quelques sanglots à ma mère (non ma génitrice, morte hélas une decennie auparavant, selon les bouches qui m'apprirent pour ma lignée, sur laquelle j'en savais assez pour ne pas questionner le pécheur), mais je partis vers le Sud, jamais je n'étais sorti, aussi peut-être l'art de l'illusion m'avait-il perverti, mais je vis de quoi il retournait, et depuis mes tripes, ma religion en fut ébranlée, mes croyances se dérobèrent, alors que j'affrontais l'horreur, ce spectre livide auquel se confrontaient des soldats courageux, enveloppes vides, que j'observais en premier lieu, puis menais au combat. Je ne savais pas tuer, je n'avais pas tué, je n'étais qu'un soutien, pendant deux ans, alors que seulement aux frontières, j'en vis assez pour en être dégoûté, j'en appris assez sur l'illusion certes, mais à un prix exhorbitant. Les batailles cessant un instant, je pouvais en profiter pour m'échapper des combats, m'en éloigner jusqu'à Sowelo. Bah, c'était facile, je ne croyais plus en Yam, nos mythologies seules me faisaient garder espoir, l'entrevue d'un ange sur le champ de bataille peut-être, mais rien lorsqu'en cette ville je fis cette rencontre. Une esclave à la vertu retirée depuis longtemps déjà, une jeune elfe noire, une enfant de 47 ans laissée aux vices, dont je la tirais au marché aux esclaves, l'achetant. C'était toi, mon amour, Thyrn Valenza, un nom noble mais trop ancien pour résister au stupre. "Vljubilsya kak devchonka ya v tvoi glaza", par ces mots tu devins une épouse, et non plus une esclave, magicienne, ainsi que les femmes de cette époque pouvaient y prétendre. Alors mariés, nous fuyions rapidement ce royaume de fous, pour nous retrouver, alors que j'abordais pour ma part à peine la cinquantaine d'années, dans les villes du Sud-Est, zones franches, hors des deux nations. Shahdé, te souviens-tu? En cette ville, semblant un bordel gigantesque où prostituées, voleurs, assassins et bandits étaient maîtres par milliers, nous commençâmes notre carrière commune, et extraordinaire, combattants d'arènes, parfois seuls (que cela était long!), mais majoritairement en un binôme, qui défit nombre d'adversaires en 30 ans, brisés sous ta magie, trop débilités par la mienne. Mais il fallut qu'elle arrive, elle... Te souviens-tu, sa chappe, son arrogance. Nous étions forts, mais... elle te prit, mes illusions n'étaient qu'abominations qui vinrent m'incapaciter, me laissant impotent alors que je te voyais, voulais pleurer, sous le choc de ton corps fin et hâlé tombant dans le cercle de sable se couvrant du sang noir s'échappant de ta gorge ouverte, dont quelque chair demeurait sur la faucille qu'elle brandissait, et elle te regardait, nous regardait, en souriant. Nous avions accepté ce combat pour l'argent, mais après celui-ci, les gérants de l'arène désiraient une somme que je n'avais moi-même pas... Mais que faisaient-ils, dans les autres royaumes, alors que j'étais traîné dans le désert, et y demeurais désespéré en une geôle durant 50 ans, 50 ans de torture, dont atteste encore mon échine, dont il manque de la chair, arrachée à nu. Tu n'étais pas morte, car je te vis, mes paupières apesanties par la lueur lunaire paraissant d'un auvent, le vent froid balayant le désert léchant mes plaies, et me tirant des larmes dans lesquelles je me noyais, et rêvais, de cet étrange objet, cet artefact iréel, brillant, ressemblant à celui sanglant qu'elle avait brandit au-dessus de ta dépouille. Mais à mon réveil, il était là, reposant à mes côtés, en ma main, brillant à mes yeux bleus, baignés de larmes de colère et de peur. M'as-tu vu, alors que je levais le bras, et que les cloisons de ma geôle s'effondraient, se disloquaient, sous les yeux des trois gardes, bandits, bêtes féroces, deux que j'égorgeais de l'artefact, et l'un demeurant sous ma volonté paralysé, par la peur? Non, je le controlais, son visage terrifié restait gravé, ainsi qu'une statue de verre, dont je m'approchais, et qu'effleurant je brisais, regardant la chose s'écrouler, et comprenant, alors que la réalité toute entière n'était rien pour moi, sans toi, m'échappais, ébété. Je le sais, je suis fou, je le fus aussi, pour errer pendant trois ans dans ce désert, accablé par la folie, seul, apprenant à user de mon sceptre au fil tranchant, aussi lacérant que le Soleil et le vent qui balayait ces plaines dorées et chauffées à blanc. J'ai retrouvé la civilisation, grâce à ces humains itinérants, qui m'ont laissé une place en leur cariole, mais que ferais-je de retour à la civilisation? J'ai demeuré dans ce village côtier misérable pendant combien d'années, je ne le sais plus, je survivais en volant, commerçant, et mendiant, pour enfin embarquer dans ce navire. Je vais retrouver le monde, mon amour, mais dans quel état est-il?"
*Arme(s) ou Magie ? : Einherjar, "Sceptre des Rêves", serpe gravée et argentée, quoique non rutilante, affûtée à la perfection, permettant de déporter les attaques par son croc, en se saisissant des lames et hampes adverses, et avec le poignet pouvant fondre rapidement en l'instant où l'adversaire est désarmé, mais par les faibles compétences en combat de l'utilisateur n'étant qu'offensif, nulle défense n'étant possible, car non une arme c'est un artefact, unique, issu de l'esprit, et octroyant une prise sur le réel à son unique possesseur, lui permettant de distordre la réalité, et de passer par-delà l'art de l'illusion, la rendant palpable et maléable au "Sculpteur de Réalité". Celui-ci peut paralyser jusqu'à trois cibles, les figeant 5 minutes, mais offrant la possibilité de briser par une pression en un point précis les victimes, effectuée par le maître, tuant instantanément la cible, se fracassant ainsi qu'une pièce de cristal sous la frappe d'un marteau. De même, le détenteur peut agir sur certains élements exterieurs, mais cela reste difficile, de par la relation à la réalité de l'objet.